dimanche 16 novembre 2014

Ecuador bis



























 
Tout d'abord, vous êtes nombreux à me demander des nouvelles du moignon de Christophe que j'ai opéré en mars et je l'ai vu vu cet été en Provence...alors voici son genou 
aujourd'hui ! (à droite)
 
 

Donc nous passons la frontière Ecuadorienne et nous voici ... 
...en Ecuador, (bravo pour ceux qui suivent)
Notre objectif : rejoindre la côte au plus vite

 pour se délecter des mariscos ( fruits de mer). Donc direction san Lorenzo .
avant...
après...
Et nous longeons la côte , agrémentée d' arrêts "noix de coco..."
Arrêt à las Penas , paisible village de pêcheurs où Léonce trône fièrement sur la plage.
 
Petit vol du matin, 

réparation du réservoir à essence de mon 125 chez le quincailler du coin, ancien pilote d'avion, qui me propose de le faire lui-même la réparation au lieu de me vendre tout le matériel à fibre de verre.
 Je répare aussi le ressort du lanceur,



 et échange une photo aérienne pour 2 plats de crevettes (mais je dois faire 4vols de suite pour arriver à trouver l'angle de prise de vue qui convient à la patronne)

toujours prêt à voler

On continue la descente vers le sud. Les immenses plages Ecuadoriennes sont envahies le matin par des équipes de pêcheurs qui hissent sur le sable

 un filet placé en forme de boucle...et la pêche est mirobolante !

 
Et les restes de poisson sont laissés sur place ...
...pour la plus grande joie des oiseaux marins


À Tonchique, on achète 12 langoustes pour 12€ et le repas du soir est un festin...on est même "obligés" de finir les restes le lendemain..."oh, non, pas encore de la langouste...!"






 










 Tiny cuisine à merveille, pour mon plus grand plaisir



Sur la route, de nombreux panneaux tentent d'inculquer des valeurs morales aux Ecuadoriens, avec des incitations à développer l'hospitalité envers les touristes,

"avec ton sourire...Ecuador, puissance touristique "
 développer les sentiments patriotiques et même pousser à la délation en dénonçant les conducteurs qui rouleraient avec des pneus lisses, 
 
téléphoneraient au volant
ou en excès de vitesse...



À Mompiche, superbe plage, nous dégustons un ceviche d'huîtres fabuleux!



Je fais la photo aérienne du resto du coin mais quand je la propose au patron il m'avoue que son resto n'est franchement pas beau vu d'en haut...et il a raison...! donc pas de troc !


À Don Juan Léonce se plaîsant décidément bien sur la plage, nous restons au bord de l'eau.








 Arrêt à Montechristi,


















 ville réputée pour ses Panama de qualité. 
D'ailleurs, le chic pour vos soirées mondaines, sera de dire que vous envisagez d'acheter un Montechristi plutôt qu'un Panama !
Faut savoir que le Panama (qui porte le nom d'un autre pays) est bien originaire d'Equateur et à Montechristi Tiny achete 2 chapeaux.


Nuit au bord de l'eau à Sta mantarita mais en arrivant nous descendons une côte impressionnante et le matin, après avoir essayé 2 autres sorties sans succès, nous restons bloqués dans la montée...





et sommes obligés d'attendre l'aide d'un camion pour grimper la côte.

soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?

À Puerto Lopez nous laissons Douchka et Léonce au bord de la plage et partons pour une journée d'excursion en bateau à l'île de la Plata, le Galápagos du pauvre.



Une heure de vedette rapide et nous débarquons sur cette île sauvage pour découvrir le long de ses sentiers des "fous à pattes bleues" et des frégates qui s'y reproduisent.

 

Pour le fou à pattes bleues c'est la saison des danses nuptiales qui vont permettre de constituer les couples.Ils couvent ensuite à même le sol. Un à deux oeufs par femelle et les parents se relaient tous les 3 jours à tour de rôle pour couver 
 (qui prétend encore que les hommes en font moins...?)



 et maintenir la température idéale sur les œufs...donc protéger du soleil et utiliser leurs jolies pattes bleues pour la thermorégulation de l'oeuf.
D'ailleurs les fientes se répandent en cercle car l'oiseau tourne toute la journée pour rester face au soleil.



 





 un fou qui décolle...ça me fait penser à quelqu'un ...


Les frégates, elles, font des nids dans les arbres.

 
 Un seul œuf par mère car ils n'ont pas de prédateur
 (pour les fous a patte bleue, des rongeurs ou serpents peuvent s'en prendre aux œufs à même le sol)
bébé frégate nait blanc et non coiffé ! (comme moi)

Baignade snorkeling parmi les poissons clowns et rentrée au bercail. 


Au petit matin les pêcheurs nous donnent des "cornetta", ces poissons en forme d'anguille.




J'en dépèce une dizaine en filets pour se lancer dans l'élaboration du "ceviche maison"
Les restes des poissons sont rejetés à la mer et les frégates se régalent.

 Le ceviche se révèle délicieux...tellement que nous mangeons le kilo preparé !



Nous envisageons une journée randonnée à cheval dans les forêts d'altitude jouxtant la mer. 

Arrivée à Loma Alta; nous arrivons en plein conseil municipal et on nous demande de revenir à 18h . Pour patienter, rien de mieux qu'un petit vol. Décollage du cimetière sans déranger les occupants, et retour à la mairie où le maire nous annonce  qu'il lui faut 24h pour organiser la randonnée, le temps de faire acheminer les chevaux qui sont à Dos Mangos...changement de programme..nous rejoignons illico le village de Dos Mangos à 30km de là.
Le matin, randonnée de 4 heures











 
















et atteignons une jolie cascade au milieu de la forêt

 
Baignade pour tous les 3 et retour sur la côte.

Près de Monte Verde, en bord d'ocean, un panneau annonce des baptêmes en parapente...

de fait, une falaise se prête à merveille au soaring en parapente .
De la plage on voit 2 parapentistes en train de jouer avec le vent...
Je décolle et vais les rejoindre, 




me pose au sommet, l'occasion de faire connaissance avec Mathias. 
Il est Uruguayen, dentiste de profession mais préfère vivre des baptêmes de parapente à 30$ pièce.
 En sympathisant, il accepte d'emmener Tiny . Les conditions météo sont optimales et je convaincs Tiny de tenter l'expérience.

 
Décollage impeccable et Mathias fait découvrir à Tiny les joies de la sensation de voler. 



Elle décline cependant la proposition de voltige qu'il lui fait ! 
 
Et on repart.

La presqu'ile de Sta Elena est très aride et nous décidons de passer Guayaquil sans tarder.
Arrêt à hauteur de la réserve écologique de Churute, parc national où l'on peut encore observer des mangroves, un habitat en voie de disparition



 
C'est un biotope abritant une faune très riche, notamment de crabes et nombreuses espèces d'oiseaux. Les crabes sont récoltés pour être vendus le long des routes, attachés en paquets de 12. 

 
Pour les attraper, on enfonce une tige en fer dans leur "trou"; le crabe va pincer...il suffit de ressortir la tige et on a un crabe au bout !

 
 





Ils sont donc vendus par paquets et on ne détaille pas...
donc on en achète 12. 






Petite frayeur quand on commence à les détacher car 3 crabes bien vigoureux s'enfuient dans Léonce. Nous lâchons Douchka qui les retrouve mais se méfie quand même ! 
Et nous soupons de crabes frais et délicieux. Va encore falloir finir les restes demain ...!
Le voisin nous offre au matin une provision de bananes plantains, banane sucre, et dix poissons...

alors pour le remercier, petit vol et photo aérienne imprimée couleur A4...
toute la famille est enchantée.

 
Départ pour Cuenca. En 2 heures Léonce nous emmène à 4200m dans la cordillère.
Nous arrivons à Cuenca (2400m) ville très agréable qui nous fait penser à l'ambiance de Quito.


Cuenca et son marché aux fleurs sur leparvis

la Basilique de Cuenca

 
Nous y visitons une fabrique de Panama.

 

 












Ce panama vaut 900$ car c'est un extrafin...





 







 La machine qui sert à mouler les panamas à la forme désirée (température et pression)






Il nous reste 200km pour rejoindre la frontière. On se renseigne sur l'état de la route :
"vous inquiétez pas, c'est de l'asphalte et elle est bonne."
Arrêt a Vilcabamba, village abritant de nombreux randonneurs étrangers.
Il s'y dégage la même ambiance qu'a San Pedro d'Attacama au Chili :
baba cols, routards, écolos ...



 






 Vilcabamba est aussi connue pour sa qualité de vie...
au point qu'il y a plus de centenaires que partout ailleurs dans le monde





On continue la route. Mais dieu sait si elle nous réserve des surprises: à sept reprises, Léonce a refusé de grimper la côte qui est en piste de gravillons.
On a sollicité des bus, des camions, des rancheros (bus collectifs) et la sangle de traction à plus que servi.
24 h de galère,! On a d'abord du attendre la permission de circuler car la piste est en travaux et il n'y a que 3 fois dans la journée où les barrières s'ouvrent pendant 15 minutes pour la circulation aux voitures .(à moins de circuler la nuit)


 
Derrière nous, un gros camion, avec Miguel, vétérinaire qui emmène ses poulets à zumba. 
Miguel à ma droite, notre sauveur potentiel

Je lui demande s'il peut rester derrière nous au cas où on ait besoin d'aide ?



 











À 5 reprises, on est bloqués dans les côtes et on sort la sangle,






 on s'arrime à son camion et sommes tractés derrière des poulets ahuris. 

Nous arrivons enfin à Zumba à la nuit tombée et l'invitons au resto .


Nous passons la nuit dans une rue de Zumba et au matin: 

un grand soleil ! mais surtout une belle aire de décollage, large, sans câbles électriques, face à nous !
Petite surprise cependant: plus de gaz dans la bouteille ! Et le café sans gaz? 

Il y a bien une solution: sortir l'alcool à brûler et tenir la bouilloire au-dessus...
passons les détails...après avoir maitrisé le début d'incendie dans Léonce, éteint mes vêtements en feu, et renoncé au café, je vais me consoler en faisant un petit vol. 

Zumba et sa belle zone de decollage
Les montagnes environnantes sont superbes et je revois avec émotion l'enfilade des vallées que nous avons merité de gravir la veille...

À l'atterrissage comité d'accueil des villageois qui veulent des infos car beaucoup d'entre eux ont imaginé gagner du temps pour aller faire leur courses en paramoteur le matin au village voisin !


 
On repart sur la piste qui , cette fois-ci,  c'est confirmé, est en pente douce jusqu'à la frontière....à mi-chemin, une montée d'un km...!
rebelote, un ranchero accepte de nous tirer 


 




mais comme il prend un autre chemin juste avant le dernier raidillon, on attend 4 heures 






Leonce fait du "stop"

avant qu'un autre camion arrive pour nous faire grimper le dernier, le vrai dernier, raidillon.

 
Et puis c'est la descente vertigineuse jusqu'au Rio qui délimite la frontière péruvienne ...
Enfin nous y voici ! 


et où nous arrivons sur de l'asphalte...Léonce va pouvoir souffler.
Formalités douanières sans soucis car les touristes ne passent PAS par cette frontière, allez savoir pourquoi ?