je quitte Luc et Jessica cers 14 h et prend la route du sud, en route pour Titicaca.
Je m' arrete à 4100m d'altitude, peu avant le point culminant sur la route vers Puno
(4,350m) à Aqua Caliente, ou plusieurs bassins, extérieurs et intérieurs
accueillent la population locale et les touristes face au panorama enneigé des alentours.
Des la nuit tombée, je m'arrête sur parking et au petit matin,
je vais me tremper dans ces bains bien chauds.
Je reprends la route
Centre vétérinaire sur la reproduction des lamas |
pour Sillustani, aux environs de Puno.
Les constructions dans cette région sont en pierre avec des arches et des lamas dans le jardin
et toutes les maisons possèdent sur le faîte un couple de boeufs en poterie
pour leur porter chance
C'est un site inca majestueux, face à un lac,
où ils enterraient leurs dignitaires dans des hautes tours funéraires.
Certaines tours atteignent 12m de haut.
la tour funéraire la mieux conservée |
Je visite le site le soir au soleil couchant, la luminosité est magique...
mais j'oublie mon appareil photo.
Je dors sur le parking et au matin repars pour photographier .
Entrée d'une personne, du côté du soleil levant |
au centre la chambre funéraire qui accueillait le dignitaire en position foetale |
Petites réparations de Léonce,
et je pars manger à Puno
dans un restaurant excellent
Poisson du lac aux légumes |
J'ai laissé Leonce dans une rue passante, mais quand j'arrive,
la portière n'est pas fermée, je crains le,pire...!!
Je m'etais stationné dans cette rue face à un magasin pensant qu'ils empêcheraient
des voleurs de se servir. Mais non, on m'a volé :
-le GPS, (qui devenait obsolète car n'avait de cartes que pour le Pérou,
-l'appareil photo Sony que je n'utilisais plus )
-ma gopro2 mais j''ai acheté une gopro3 voici 2 mois,
-mon compresseur 12volts, et
-des vêtements (kway, veste North Face, cadeau de Johanne !).
Une fois l'emotion passée, je repars sur le site de Sillustani
pour essayer de décoller et faires des photos aériennes avec la luminosité
du soleil couchant.
Lorsque je suis sur place , prêt a decoller, je me rends compte que les dernieres
soudures faites a Cuzco sont toutes en train de lacher...
Je range tout et pars chercher Tiny qui rêve de visiter le lac Titicaca et la Bolivie
et m'a demandé si elle pouvait me rejoindre pour une dizaine de jours.
Je la récupère à l'aéroport et nous rejoignons Puno.
Lendemain matin nous partons visiter les îles flottantes d'Uros du lac
et l'île de Taquire.
Le lac Titicaca est le plus haut du monde et alimenté par les glaciers environnants.
(eau douce)
Il fait la frontière entre Perou et Bolivie. 200km de long sur 65 de large.
Au bout d'une heure de bateau nous arrivons sur une petite île flottante
de 20 m de diamètre oû vivent 5 familles (20 personnes),
Une dizaine d'habitations en roseaux reposent sur des madriers de bois
(ce qui permet de les déplacer pour rajouter des roseaux).
en effet les roseaux putréfient en quelques semaines et donc toutes les semaines
les familles rajoutent des roseaux séchés partout sur la surface de l'île.
Sur chaquee île il y a un chef qui coordonne les travaux communs.
Pour créer une île, on unit des cubes de racines de roseaux avec des cordes
et en les assemblant les uns aux autres, on obtient une surface flottante
sur laquelle on rajoute des couches alternées de roseaux séchés.
Les îles sont arrimées des 4cotes par des cordes reliées à des pieux (les îles sont toujours sur une eau peu profonde)
Si sur une île, les familles ne s'entendent plus, on commence par retourner les maisons pour qu'elle se tournent le dos; si cela s'aggrave,on coupe l'île en deux et la séparation est complète, il suffit d'aller arrimer une des les ailleurs.
Les familles vivent de la pêche et de la chasse (poules d'eau) et maintenant pas mal de l'artisanat. 2000 personnes composent cette communauté réparties sur 86 îles.
ensuite nous reprenons le bateau pour 2heures et arrivons sur l'île de Taquire,
qui ressemble à une île grecque sur la méditerranée .
Cette île est habitée depuis plusieurs milliers d'années. Depuis la conquête espagnole, l'île à ete rachetée à la couronne espagnole par un seigneur qui s'appelait taquira. Les habitants de l'île ont adopté la mode vestimentaire de leurs conquérants:
grande ceinture, chemise blanche, le boléro et pantalon noir pour les hommes
grande jupe et cape noire pour les femmes.
Un vieillard qui tricote |
Les coutumes et traditions sont scrupuleusement respectées par leurs habitants (2500)
Sur l'île, hommes et femmes tricotent.
On a croisé sur le chemin un homme qui marchait d'un pas decidé en tricotant
mais les photos des personnes sont interdites sans leur autorisation
(pour ne pas leur voler leur âme).
Les hommes célibataires tricotent leur propre bonnet rouge et blanc.
Pour pouvoir se marier, ils doivent savoir tricoter leur propre bonnet tout rouge.
"j'ai mainte,a,t le droit de me marier...!" |
Le tourisme est bien réglementé sur l'île; ainsi notre groupe va manger au restaurant
qu'on lui impose afin de faire travailler tous les restaurants de l'ile ;
le menu est fixé une fois pour toutes (soupe de quinoa, truite ou omelette)
et le prix est de 6 euros sur toute l'île,
Toutes la production de l'île est vendue à une unique marché et les prix sont standardisés.
Le matin je cherche un atelier spécialisé dans la soudure aluminium au "mig",
la seule qui va tenir.
La matinée passe à réparer le Paramoteur et nous repartons vers la péninsule de Chuquito au bord du lac dans un paysage majestueux.
se consoler avec un coucher de soleil |
Nous reprenons la route et passons la frontière bolivienne; simple formalité et nous la passons en un temps record, le douanier péruvien nous met juste en garde contre "l'infecte"nourriture bolivienne.
Etonnante production rocheuse |
Nous arrivons à Copacabana , ville fort agréable, destination des boliviens en quête de plage: pédalos, bateau gonflable, cerf-volants, le tout dans une ambiance festive.
Tous les cafés restaurants annoncent le wifi gratuit mais partout la connexion est minable.
Nous décidons de partir visiter les îles du soleil et de la lune, mais au lieu de partir comme tout le monde du port de Copacabana distant de 35km, nous nous rendons au petit port de Yampupata, distant de à peine 1km de l'ile du soleil.
Nuit tranquille sur la plage face au lac.
Le matin nous embarquons sur une petite embarcation vers l'île de la lune,
cette île abrite les ruines qu'occupaient les vierges incas promises aux dignitaires.
À chaque pleine lune, la plus douée et belle d'entre elles était sacrifiée...
(quel gâchis dirait Vincent!!)
Habitation inca qui abritait les vierges en formation (couché Vincent...) |
Superbes fenêtre remplie de symboles
Au retour, nous passons par l'île du soleil, visitons la fontaine de l'inca
et le " Palacio de l'Inca", vestiges incas
Au retour, nous repartons sur Copacabana.
Sur la place d'armes, c'est l'affluence...
les boliviens affluent de tout le pays pour faire baptiser leur voiture...
Elles sont decorées de bouquets de fleurs et attendent sur place, capot ouvert,
que le curé viennent benir le loteur et les roues...on sabre le champagne,
jette des petards, c'est la fete !
le curé bénisseur, satisfait devant la flotte de voitures baptisées |
Nous partons vers LaPaz.
Traversée d'un détroit sur des barges, avec l'ambiance du débarquement de Normandie...
et dormons 20km avant La Paz.
Au matin opération SOAt pour Léonce, passons dire bonjour au garagiste qui avait réparé Léonce et son joint de culasse l'an dernier;
en Bolivie le gasoil est vendu 50 centimes le litre aux boliviens mais 1€50 dès qu'on a une plaque étrangère.
J'en profite pour proposer à un camionneur de lui racheter 40 litres de gasoil à siphonner dans son reservoir pour 80centimes le litre. Lui se fait un bénéfice et moi aussi !
Le soir nous dormons à Oruro, ville bolivienne où le carnaval atteint son apogée en fevrier.
Skype avec Valentine, Colette qui va venir me rejoindre à LaPaz mi février , et Lucie, une française qui a répondu à l'annonce de vente de Léonce et que je dois chercher à l'aéroport de Santiago du Chili fin mars pour lui vendre Léonce.
En fin d'après-midi, nous partons vers les termes de Obrajes, à 25km d'Oruro.
Nous
passons la nuit dans un paysage superbe sur le parking des termes et au
matin allons nous plonger dans un bassin d'eau à 38°C.
Cabine de bains individuelles, pour se laver avant d'aller dans le bassin. |
l'eau à 38°C, un vrai plaisir |
Vers 8h, nous prenons la route vers le sud (Uyuni). La première partie est asphaltée et agréable, mais à 200km d'Uyuni, nous roulons sur une piste infecte, pleine de trous, de tôle ondulée, de boue.
Le chemin est d'autant plus frustrant qu'une belle route est en construction juste à côté mais nous n'y avons pas droit.
À un moment donné, nous buttons sur un Rio en furie.
Les travailleurs de la route en construction nous déconseillent de traverser car la profondeur atteint 60cm et le courant est fort.
Nous attendons une heure que le niveau baisse, et de fait le niveau n'est bientôt plus que de 40cm de profondeur;
nous passons le Rio sans tarder car derrière nous les montagnes disparaissent sous des trombes d'eau et le Rio va drainer toute cette eau bien rapidement.
Le Rio passé, une grande montée de boue s'offre à nous, alors avec un grand élan à 60km/h nous arrivons de justesse à passer la montée, dépassant tous les camions bloqués en bas.
Finalement nous arrivons à Uyuni à la tombée de la nuit.
Leonce est vraiment sale!!! |
Le lendemain nous partons avec un tour opérateur pour une journée dans le salar.
Gary, notre chauffeur nous emmène ainsi que 5 autres touristes chiliens visiter d'abord le cimetière de locomotives.
L'emblême d'Uyuni est le chemin de fer qui permettait d'exploiter les nombreux minerais présents dans le salar et l'exporter vers 'argentine et le Chili.
Mais voici 30 ans, l'exploitation minière à été privatisée, entraînant un effondrement du niveau de vie des habitants.
Le nombre de touristes gache un peu cette excursion.
Nous partons ensuite vers le salar proprement dit, la plus grande étendue de sel du monde,
le salar adopte des formes geométriques hexagonales (taches de leopard) |
où se trouve 43% des réserves de lithium mondiales
(exploitées principalement par les japonais)
Le salar présente 2 aspects complètement differents:
En saison sèche, une immense étendue aveuglante avec un ciel bleu au-dessus
En saison des pluies (oú nous sommes) l'accumulation d'eau provenant des pluies reflète les nuages au point de faire disparaître la ligne d'horizon.
À cette période la majorité du salar est non praticable car inondée.
En pénétrant dans le salar, nous traversons d'abord le petit village de Colchani (1000habitants) qui produit 20.000 tonnes de sel par an.
Nous passons par " l'hôtel de sel" qui peut accueillir des touristes désireux de dormir dans le salar, et qui tient son nom de sa construction en bloc de sel.
Gary a prévu un pique-nique, sort les chaises et la table et c'est la fête...
Notre groupe est bien sympathique
et nous nous éclatons à faire des photos utilisant des effets de perspective...
Adieu Tiny... |
Et HOP...! |
Tu vas en prendre plein la gueule ! |
A table... |
Le Dakar est passé ici l'an dernier mais Gary m'explique que les habitants n'en tirent aucun avantage, bien au contraire!
De retour, nous échangeons les mails afin de s'envoyer nos photos réciproquement.
Félipe, un chilien qui vit à Santiago et vend des voitures, propose de m'aider fin mars pour les formalités de vente de Léonce. Il me confirme que le prix que j'ai fixé (5000€) est vraiment très bon marché.
Au matin, opération nettoyage de Leonce, qui est toute contente... !
Flambant neuve ! |
Et nous repartons vers Pototsi...