mardi 13 janvier 2015

Noël et l'arrivée de Johanne


























Arrivés chez Tiny à Pachacamac (20km au sud de Lima), le temps de se poser et d’attendre les pièces que Priscilla (sa petite-fille) me ramène de France pour le grand lifting de Leonce.
Leonce attend dans le jatdin de Tiny son intervention chirurgicale prochaine

 En arrivant à l’aéroport de Lima Priscilla se retrouve quelque peu malmenée par les douaniers car l’importation de pièces de voiture est interdite…!
Mais en faisant l’innocente elle arrive à s’en sortir à merveille.

Le rendez-vous est pris avec Robin le garagiste de  Lima  (qui rigole tout le temps), pour la grande révision de Leonce; il prévoit 2 jours car la liste des choses à réparer ou réviser est longue.

J’arrive avec Douchka au garage de Lima le matin aux aurores , à 6h (je suis plus habitué, moi qui dort jusque 9h!) et non stop, on « ouvre » Leonce:
d’abord l’embrayage qui était usé (plus moyen de démarrer en côte forte) mais dans le kit embrayage neuf acheté en France, l’une des 3 pièces est cassée !
bilan : partir chez un réparateur d’embrayage pour réparer la pièce…ça commence bien !
quand je regarde Leonce, le ventre ouvert, je me dis qu’on va jamais pouvoir la réveiller …


On travaille jusque 19h et je passe la nuit dans le garage avec Douchka ; le matin on rattaque à 6h
Je passe les détails mais au final, Leonce a eu un nouvel embrayage, nouvelle courroie de distribution, nouveau câble de vitesse, nouvelle pompe à eau, nouvelles courroies, tous les flexibles changés, pompe à vide, vidange huile moteur et huile de boite;
toujours inquiétant de voir que quand tout est remonté, il reste des pièces…qui ne devaient servir à rien !!
Miracle, Leonce démarre dans l’après-midi…je pousse un soupir de soulagement !
Je profite de ces quelques jours pour ranger Leonce pendant que Douchka joue avec Doudou.



Pour remercier Priscilla pour mes pièces rapportées de France, je lui propose un baptême biplace sur la plage de Pachacamac;
On se retrouve un matin sur la plage avec Jerôme (le fils de Tiny) et Katy, sa femme.

Tiny, Katy et Priscilla

Pas assez de vent pour décoller; alors on patiente; j’initie Priscilla à la technique du gonflage de voile avec Jérôme qui m’aide à la faire décoller .



On mange un délicieux ceviche sur la plage en attendant « Eole";
avec ce qu'elle mange, et mon humour...on va jamais décoller !

Et l’après-midi après deux tentatives Priscilla décolle (moi aussi!) et on survole la plage, les baraques, la Panaméricaine.


Tiny veut voler aussi…alors on décolle aussi...

et on se pose au coucher du soleil

Le lendemain, c’est les enfants de Margareta qui aimeraient bien voler !
On passe la journée à la plage;


il y a d’avantage de vent; Charlie le petit de 8 ans se porte volontaire pour commencer puis c’est au tour de Leslie et Jerson.

Leslie au décollage
 Suivi d'une partie de volley en famille




Jérôme et Kati





Pour Noël, Jérôme et Katy m’invitent avec Tiny gentiment fêter l’événement avec eux en famille.



Marie et Priscilla




Un délicieux repas (foie gras, dinde de Noêl, mousse au chocolat) concocté par Kati qui cuisine merveilleusement bien.







 



Les 2 chiens sont de la fête mais comme ils n’aiment pas les détonations des feux d’artifice (et tout le monde en fait à Noël au Pérou)
on les a sédatés et on leur bouche les oreilles !







Le lendemain de Noël, Johanne arrive à Lima pour 15jours de vacances au Pérou.
Je la récupère fatiguée (24 heures de transport dont 10heures d’attente à Mexico) , retrouvailles émouvantes et direction plein sud.

Premier arrêt: Pucusana, ce sympathique petit village de pêcheurs où nous nous régalons de ceviches.
Sur une petite plage plus au sud, c'est l'occasion de dormir face à la mer et d'emmener Johanne voler pour la première fois en paramoteur; pas de témoin pour prendre des photos...juste un diplôme !

 
Second arrêt: Paracas et les îles Ballestas,

 le candélabre,


les lobos marinos,...


Puis l’oasis de Huacanchina ,

et enfin Nazca.


Johanne se fait voler son appareil photo Pentax alors qu’elle est dans le camion; la fenêtre est ouverte et son appareil est sur la table.
Un moment d’inattention et il est parti ! C’est surtout pour les belles photos qu’elle avait déjà faites qu’elle est triste.
Nous décidons d’aller dormir à la nécropole de Chauchilla;

 là au moins les voisins sont silencieux !























Située dans le désert, dans un cadre magnifique, cette nécropole regroupe une douzaine de tombes et des momies en position foetale.








 


Petit vol du matin dans ce cadre enchanteur.







En milieu de journée, il fait une chaleur torride...



Alors qu'en France il gèle, et au Canada il fait -40°C !!















Johanne prend le volant, histoire de pouvoir conduire en cas de besoin












Pour le réveillon, Johanne m’invite à l’hôtel: l’hôtel Majoro,
 éloigné de Nazca de 3km, avec piscine, tennis, grand luxe...


Baignade, ieuse bouteille de Vouvray apportée du Québec,  et billard pour clôturer l’année 2014.




















tennis,
Cadeau de Lucille, pour préparer ma venue au Quebec...
 repas buffet accompagné d’une délicieuse bouteille de Vouvray apporté du Québec

 Bref un bon réveillon


Le matin départ pour attaquer la cordillère et nous passons de 300m à 4500m en 2 heures. Leonce grimpe comme un cabri.
4568m les doigts dans le nez
 Nous passons par Puquio,


Abancay

Johanne veut adopter Jonathan

 l’idée est de se rendre à Choquequirao bien que la saison des pluies soit pas la meilleure époque pour visiter le site.
J’ignorais qu’il y a 2 entrées pour cette randonnée;
celle que j’ai prise avec Renaud et Carole soit 40 minutes de descente goudronnée jusque Cachora et de là 4 jours de randonnée épuisante.
celle que je prends avec Johanne:
2 heures de piste étroite à flanc de montagne surplombant le vide (à pic de 1000m)

et qui arrive bien plus loin, au niveau du rio (qu’on traversait en nacelle), suivi des 7 heures de randonnée épuisante.
Arrivés à hauteur du rio, la piste est boueuse (il pleut "à sioux »- expression québecoise)
et pentue et nous apprenons que la randonnée est interdite car dangereuse:
d’énormes éboulis de pierre et des coulées de boue rendent le chemin impraticable !
Demi-tour mais pas moyen de remonter; Leonce patine et on se retrouve coincés dans le bas-côté…
Johanne reste avec Leonce et je pars à la recherche d’un improbable tracteur;
le premier que je trouve au bout d’une demi-heure de marche dans la campagne est sur 3 roues !
le second est le bon; le propriétaire accepte de venir à la nuit tombée et nous tracte.











Nous dormons sur la place du petit village; il pleut toute la nuit.



Le matin nous repartons et remontons la piste au bord du gouffre, Johanne se cramponnant dans les virages à la poignée de la portière…
Enfin nous retrouvons le goudron.
Visite de la pierre de Sayhuite, cet énorme bloc de plusieurs tonnes sculpté par les incas et symbolisant les divinités incas.

 Nous prenons une famille de stoppeurs, toujours ravis de ne pas avoir à payer.


Un peu plus loin nous croisons un camping-car immatriculé « Québec"…
des compatriotes de Johanne…??
Non, ce sont  des français de Chamonix, Rafael et Veronique,  qui ont acheté ce camion de 7 tonnes à Mendoza (Argentine) et voyagent 9 mois en Amerique latine avec leurs 3 enfants.
 (http://ameriques-tousschuss.com/)
On sympathise, échange des conseils, et donnons des livres à Coline (leur ravissante fille ainée)
pour repartir chacun dans notre sens initial (!)

Au bord de la route, les fameuses glaces à la mangue...

 Nous arrivons dans la vallée où se trouvent les thermes de Cconoc












L'eau est tiède  mais c'est quand même l’occasion de se laver les cheveux à grande eau.












 Nous arrivons à Cusco

et retrouvons Luc, Jessica et Vitoria rayonnants.


Le lendemain visite de Cusco pour Johanne et l’occasion de faire plein d’achats et de cadeaux.
les fabuleux murs de pierre incas, ajustés au mm
le délicieux jus de fruits au marché

























et le repas du mercado San Fernando











Nous passons la soirée au restaurant avec Luc et Jessica; un resto buffet avec spectacles de danse et chanteurs.
Le lendemain nous partons vers la vallée sacrée; arrêt au centre de réhabilitation d’animaux sauvages sur la route de Pisaq.



 Des perroquets, camélidés, condors, aigles y sont soignés avant d’être relachés quand c’est possible;

de la famille des cigognes

 On apprend ainsi les différences des camelidés:
les camélidés d’Afrique et Asie sont les chameaux et les dromadaires
ceux d’Amérique du Sud sont au nombre de 4:

Alpaga à gauche et Lama à droite
-Lama :    utilisés pour porter des charges, sont de toutes les couleurs
-Alpaga: le plus utilisé pour la laine pour tous les vêtements, viande excellente, toujours marron avec les poils du ventre un peu plus clair

Le vigogne mâle à droite souhaite faire leur fêtes aux alpagas femelles à droite
 -Vigogne: plus petit mais avec une qualité de laine encore supérieure (seul les chefs incas y avaient droit) toujours marron
 -Guanaco: surtout en Patagonie,  utilisés pour le cuir, toujours marron avec le ventre clair et la tête noire
on peut les caresser si on ose...







et on ose...








la laine de l'alpaga est colorée avec des pigments naturels

les Cuys prêts à être mangés



le chien nu péruvien

3 condors y sont également détenus, l’occasion de les voir de près et les voir voler avec leur envergure d’aile impressionnante  (3m)


Les condors sont charognards; pour preuve, ils n’ont pas de serres mais des "pattes de poulet »


et sont en voie de disparition car victimes de:
-la pollution environnementale (pesticides, insecticides…)
-la chasse (les plumes se revendent au marché noir ou sont utilisés par les chamanes)
-les cables électriques qu’ils peuvent ne pas voir et percuter
-leur fidélité: une fois le couple formé, si l’un des 2 meurt, on ne se remarie pas…(ça c’est de l’amour !)




le mâle se reconnaît à sa crête


Arrivée à Pisaq avec sa merveilleuse forteresse inca dominant la vallée; les visites s’achèvent à 16h;
on peut y accéder par une route comme nous avions fait avec Carole et Renaud ou y grimper par un sentier d’une heure.

Nous entamons la montée vers 16h10 et croisons le guichetier qui nous informe que ça ferme, que l’on peut commencer à monter mais serons refoulés par ses collègues à l’entrée du site; qu’à cela ne tienne nous voulons juste nous dégourdir les jambes; et nous grimpons,



...grimpons;      

  pas de contrôle et finalement
nous visitons tout le site jusqu’à la tombée de la nuit.



Sur le marché de Pisaq, nous assistons à la technique artisanale qui fixe des pierres polies de toutes les couleurs sur un support en argent


Le lendemain, visite de la poterie renommée crée par Pablo Seminario à Urubamba, un péruvien qui utilise les techniques incas pour ses poteires avec des colorants naturels.


Nous poursuivons par les salines de Maras déjà visitées avec Catherine,Renaud et Carole.



Puis remontons vers le site de Moray;






 en chemin un quadiste perd sa roue, l'occasion de le dépanner



 nous dépassons le parking du site de Moray  au grand désespoir du guichetier qui veut nous faire payer la visite et nous stationnons un peu plus loin pour y passer la nuit.
Le site ferme à 17h et une fois tout le monde parti...nous squattons frauduleusement les lieux au crépuscule
 ces lieux sont d’autant plus magiques sans les touristes et je rêve de survoler cet endroit…


Retour à Leonce pour notre dernière soirée…











l’occasion de déboucher la seule bouteille qui me reste :
Pomerol 1982…ce peut être très bon ou très vinaigré (car il est balloté dans le camion depuis 2 ans)
Finalement il se révèle divin !!!







 Puis c'est le lancement de la montgolfière achetée à la coupe Icare avant mon départ de France et que je garde dans le camion pour une grande occasion.


seul hic: nous sommes déjà à 3.600m d’altitude…donc elle décolle mais ne se perd pas dans le ciel étoilé …
et retombe un peu plus loin.


Retour à Cuzco,
sur la place d'armes de Cusco

un dernier petit restaurant délicieux et je dépose Johanne à l’aéroport; tout est passé si vite...!
 
Elle part sur Lima, Newark (près de Newyork) et Montréal et suite à un surbooking, elle a voyagé en première classe !
















Je rentre retrouver Luc et on se termine le délicieux vin.







Le lendemain, il fait beau;  je propose à Luc et Jessica de partir à Moray et tenter de voler au-dessus du site si les conditions le permettent


Nous nous y rendons, petite brise…finalement nous parvenons à décoller, moi avec l’aile biplace et lui avec son aile de 26m2 mais avec son moteur qui pousse mieux que le mien.

Luc au décollage

avec son aile windtech
Moray

j'ai réalisé mon rêve d'y voler

Bref, une journée exceptionnelle au soleil de la vallée sacrée.

 
 


Et je repars…direction titicaca

à Bientôt

2 commentaires:

  1. La vie est un reve que l on realise. Biz l ami.

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  2. Bonjour Bernard, merci pour ce blog que je lis chaque samedi soir avec délice. Bonne continuation et au plaisir de se croiser en vol à la Sainte Victoire.

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