jeudi 26 mars 2015

Loïc


Loic arrive un peu avant minuit et nous partons dormir sur la plage Cavancha, avec notre petite douche matinale devant Léonce..

Loïc n'aime pas les mouches...!

Et au petit déjeuner, Loic est tout de suite mis au parfum: miam ô fruits !
Commence alors la formation:

tous les soirs nous dormons au pied de la pente école de Palo Buque, sur la route de l'aéroport


Loic fait généralement quelques vols d'affilée avant que le vent ne forcisse

,puis nous partons sur la plage de Cavancha pour se doucher et dîner au marché; 
après nous repartons à Palo Buque avec des fruits de mer, refaire un ou deux vols,
 

et dormir sur place après un repas fruits de mer arrosé. 
Il devait savoir que j'avais des provisions de vin ...
car tous les soirs, il me demandait: "alors on boit ou on s'enc...?", donc on a pas mal bu!!


 Une nuit je suis tombé sur une moule pas trop fraîche avec la tourista qui l'accompagne, 
mais une autre nuit ce fût lui...
 au petit matin, pendant que je faisais conciencieusement mon yoga en position de lotus, 
Loïc, préférait la position du "papier lotus" !!

 

Je ne sais si ce sont mes conseils ou ma pédagogie, mais Loic me fait parfois des trucs bizarres...style:




Loic est aussi bon bricoleur, et nous nous en donnons à cœur joie pour réparer Léonce partout où c'est possible (donc partout!)
je jette dans un container, non sans une certaine émotion,  mon aile biplace arrivée en fin de vie

À la zone franche d'Iquique Loic s'achète un anémomètre, des radios, (j'en achète également une) et un hélicoptère télécommandé pour son fils Valérian.
Il progresse vite;
au coucher du soleil, il assure le Loïc

 Question paramoteur, il a décollé avec mon moteur une fois seulement; 


superbe vol où il a decouvert les joies de voler et d'aller où bon lui semble grace au moteur, (plus moyen de le faire descendre)


malheureusement un court-circuit dans la bobine d'allumage l'à empêché de faire d'autres vols.

Hier, après 3 jolis vols en parapente nous avons nettoyé et rangé le moteur dans des valises, plié son aile et fait ses bagages. 

Il est reparti ce matin à l'aube avec 4 bagages volumineux pour Panama.


Super agréable son passage, bien arrosé, et un pilote de plus sur terre...!!
Et maintenant dernière étape de mon voyage Amérique du Sud :
vendre Léonce avant de retrouver Douchka chez Tiny à Lima.

dimanche 22 mars 2015

En attente de Loïc


Colette est partie, je passe mes journées sur la plage de Cavancha.
L'avantage c'est la douche gratuite sur la plage tous les matins, après le yoga sur la pelouse et le jogging sur la plage.
C'est calme en semaine; je vais souvent m'acheter du crabe épluché au marché, ou manger au Mercado Centenario (pas cher et fameux pour ses fruits de mer)



J'ai aussi été survoler la ville, en décollant de la piste de Carlos qui tient une école de parapente-paramoteur (en chariot) au bord de la plage, à la sortie de la ville.





Après mon vol, il a essayé mon aile Nucléon qu'il ne connaissait pas.

Carlos




















Comme ils possèdent un porosimètre, j'en profite pour tester mon aile biplace, savoir si je peux la vendre ou non...


Résultat,  certains endroits sont presque étanches (faut savoir qu'une aile neuve est très poreuse et perd sa porosité au cours du temps) ce qui explique les difficultés que j'avais lors de mes derniers vols pour la lever,  donc je la jette.

J'ai aussi été jouer au volley sur la plage, avec des jeunes de 20 ans !
C'est surtout l'échauffement qui est épuisant: 1h30 pour 30 minutes de jeu...!
Actuellement je suis en attente de Loic à l'aéroport d'Iquique
Ce sera mon prochain et dernier visiteur avant de vendre Léonce.
Loic est un ami veto qui travaillait à Arles, et qui en a eu marre de bosser en france, il a tout vendu et est parti avec sa femme (veto aussi) pour ouvrir une pâtisserie-boulangerie-restaurant à Panama city.
Je suis allé les voir en août, lorsque j'étais en Colombie.
Une semaine, accueilli chaleureusement et visite du canal.
Je l'ai contaminé en lui disant combien le Paramoteur c'est magique...! alors il vient apprendre à volet et me rachète mon moteur 125cc pour l'emmener à Panama.
Il me faudra bien son aide pour achever mon stock de vin avant de faire mes adieux à Léonce...

samedi 14 mars 2015

Colette au Chili

Nous repassons par Salta et arrivons à Jujuy la nuit tombée.

À 7h du matin, nous prenons la route pour le Chili 

 
en passant par Susques; la montée est vraiment impressionnante
 et nous sommes confrontés à un trafic de camions remorques qui apportent des voitures neuves du Chili.

 
Nous traversons également 2 salars.

descente vers le salar

 
Arrivée à Susques qui est le village de prédilection de Nicole Brondy;
  elle dirige l'association "les enfants d'Atacama" et s'occupe d'améliorer les conditions de vie des écoliers dans les villages avoisinants, lutter contre la malnutrition notamment.
Son site est accessible sur : http://pagesperso-orange.fr/fal83 

Déjeuner à Susques
 et nous repartons vers la frontière chilienne avec une petite angoisse:
Vont-ils retrouver des traces de notre passage frauduleux de fruits (avec JP et Mathieu),
 et d'une amende qui m'attendrait à la frontière ? ou bien  ne vont-ils rien trouver sur moi, 
vu que j'ai changé mon numéro de passeport (car il était plein) ?
Le passage se fait "fingers un the nose...!" , trop content d'être incognito.!!

Nous passons par 4.839m d'altitude et Léonce ne s'en est même pas aperçu!!

 
Puis c'est une descente en ligne droite de 2500m de dénivelé  pour arriv à San Pedro d'Atacama.
Nous y passons 2 jours à se reposer, se balader, se restaurer.
dejeuner dans le salar
Nous y retrouvons Julia, rencontrée déjà en Bolivie avec sa copine Zoé; cette fois ci elle est seule et va rejoindre Buenos Aires pour accueillir ses parents et son "novio".

 
 
















Une expédition pour Colette aux geysers d'el Tatio, (expédition que j'ai déjà faite) aussi Colette part en excursion avec un lever à 4h du matin ! (très peu pour moi!)










 










Nous participons aussi à une soirée "découverte du ciel" en compagnie d'Alain Maury, sensé nous accueillir chaleureusement car nous sommes recommandés par un ami commun 
(Olivier Lefèvre, chercheur au CNRS et voisin de Colette à Ceyreste) 
mais il ressemble d'avantage à professeur tournesol !!!

 

J'essaie bien de revoler mais le vent est décidément trop fort en fin d'après-midi et je reste raisonnablement au sol.
Départ vers Tocopilla; 
A la sortie de Calama, inattentif à la jauge de température,  Leonce chauffe brusquement et un nuage de vapeur sort du moteur. J'éteins de suite, attendons que le moteur refroidisse et refaisons le plein d'eau en ne quittant plus des yeux la jauge de température !


 
 

60 km plus loin, le pneu avant gauche, le seul pneu que nous n'avions pas changé à Jujuy 
(un Michelin qui paraissait bon) éclate brusquement: 
 heureusement nous sommes en ligne droite à 40km/h. 
Changement de pneu et repartons en croisant les doigts...

 











Nous arrivons sur la côte pacifique et dormons au bord de la plage, bercés par le sac et ressac...


 
 








Dernière étape : Iquique que nous atteignons vers midi, heure où le mercado centenario nous régale d'un menu "fruits de mer"

 





















À Iquique, nous faisons une excursion en zone franche, histoire de réparer le pneu explosé, je m'achète un zoom 70-300 pour mon Nikon, histoire de faire des photos aériennes sans trop m'approcher de la cible, et passons une après-midi à la plage.

des cormorans investissent les palmiers au soleil couchant
Pas de baptême Paramoteur pour Colette car le vent est un peu trop soutenu pour un décollage biplace, elle préfère le baptême d'une bouteille de vin...!

  Dernière nuit sur le parking de l'aéroport et Colette repart ce jeudi 12 au matin , direction Santiago du Chili , Madrid et Marseille.

Je vais nettoyer Léonce, rechercher un acheteur éventuel et attendre Loic qui arrive le 16 au soir, 

bien décidé à écluser mes 25 bouteilles de vin...!

dimanche 8 mars 2015

Colette, suite


Nous quittons donc le salar, avec sa magie omniprésente; on ne se lasse pas des couleurs.
Nous rentrons sur Uyuni, suivis de Eliane et Gilles.
Nous prenons 2 chiliennes en stop, rouges écarlates, à la limite de l'insolation.
En pleine discussion, un moment d'inattention et Léonce se retrouve ensablée sur le bas-côté...mais Gilles qui nous suit, nous sort de l'ornière.



Notre priorité : laver les véhicules sous lesquels une énorme croûte de sel, corrosive, menace les bas de caisse.
Les laveurs-auto étant en train de fermer, nous partons souper ensemble, mettons le blog à jour tout en partageant un moment convivial autour d'une pizza.
La nuit, nous rejoignons le cimetière de train, pour une nuit tranquille, loin des aboiements incessants des chiens de la ville.
Au matin, Léonce se fait laver au jet pression et retrouve son look de baroudeuse.


 Nous faisons nos adieux à Eliane et Gilles.
Il nous faut rejoindre Tupiza; 2 chemins s'offrent à nous:
-remonter par l'asphalte sur Potosi et descendre sur Tupiza,   le plus long
-aller directement vers Tupiza en empruntant les deux cents kilomètres de piste
à l'allure de Léonce nous mettrons 10 heures normalement ......
Nous privilégions les paysages nouveaux...
Àprès 45km de piste, pneu crevé.
 

Nous repartons grâce à la roue de secours, mais plus de droit à l'erreur

La piste n'en finit plus même si les paysages sont grandioses.
 



À 45 km de Tupiza, dans une descente, brusquement le moteur s'arrête ....
Pas moyen de redémarrer...la vraie panne !
Déjà 4ou 5 fois, le moteur s'était arrêté brusquement mais j'avais pû redémarrer de suite.
Mais cette fois-ci Léonce ne veut rien entendre!

 
Nous trouvons 200 m plus bas une petite aire de gazon face à une maison.
Nous passons la nuit à l'abri des camions qui passent à vive allure, et au marin, nous décidons de partir sur Tupiza pour trouver un garagiste et le ramener pour soigner Léonce.
De 7h du matin à 11h, nous attendons au bord de la route. Pas un seul passage.
À 11h, un camion arrive à tombeau ouvert...je l'arrête et il accepte de nous emmener jusque Salo, à 20km se Tupiza.
Colette se cramponne à son siège ( elle a pris la place du mort qui n'a jamais si bien porté son nom !)
Le chauffeur bouffe des feuilles de coca de façon compulsive et nous roulons toujours aussi vite. On nous débarque à Salo, et reprenons un pick-up qui nous dépose à Tupiza.
Le chauffeur de camion nous a laissé le nom d'un très bon garagiste (Hugo) dans la ville, professeur de mécanique au collège San Jose qui forme des mécaniciens...
Il nous avoue ne pas avoir le temps mais nous renseigne un collègue à lui, Rodolfe, professeur comme lui au même collège.
Je demande si on peut tester la pompe à injection de rechange que j'ai apportée afin de ne pas faire tout ce travail pour rien (comme à lima, quand j'ai monté la pompe que christophe m'avait ramenée et qu'une fois installée, on a découvert qu'ellen'alimentait que 2 cylindres!)
On retrouve Hugo qui devant une classe d'etudiants installé la pompe pour la tester.
 
Il confond l'arrivée de gasoil et le retour ce qui se solde par son beau pantalon éclaboussé de gasoil...mais son verdict est bon : la pompe fonctionne bien.
Nous avons rendez-vous avec Rodolfe le lendemain matin à 6h.
Nous trouvons un hôtel pour la nuit et à 6h nous sommes devant sa maison.
Nous prenons la route avec son fils dans son 4x4 et arrivons au bout d'1h30 "chez Léonce"
En ouvrant le capot, je découvre que le fil d'alimentation de la pompe est sectionné en amont, oxydé ....ce qui expliquerait les pannes annonciatrices de la grosse panne !
Rodolfe teste la pompe, l'amorce et Léonce démarre ... après 48 heures le bonheur de l'entendre à nouveau....!


En voiture "Simone..."
 

Nous partons sur Tupiza, puis nous repartons aussi rapidement vers la frontière, heureux de reprendre notre route après avoir imaginé le pire.




Arrivons à Villazon, ville frontière bolivienne et entreprenons de suite de passer la frontière.
 Le passage de cette frontière va se révéler une horreur.
Arrivés à 17h, nous découvrons que 145 voitures devant nous font la file.

 

À 23h, il en reste 32 devant nous, mais la frontière ferme et rouvre à 7h le lendemain matin.
 
Par rapport aux autres nous sommes chanceux de pouvoir dormir sur place, d'autant qu'à 4h du marin un resquilleur essaie de resquiller.
Il est bien reçu ... tout surpris de nous voir débarquer de Leonce pour le refouler.
Les formalités reprennent le matin, avec des files interminables
la file sur le pont
 et des aberrations bureaucratiques.
Par exemple, à l'immigration Argentine, une dame à oublié de remplir un champ de son formulaire, et le fonctionnaire qui le transcrit sur son ordi ne peut donc le compléter; la dame est partie à sa voiture...et le fonctionnaire ne peut quitter le formulaire sans qu'il soit rempli !! Nous attendons ainsi une demi-heure en espérant que la dame revienne d'elle-même !!
Finalement je demande au fonctionnaire le numéro de sa voiture et part à sa recherche pour débloquer cette situation incroyable...
À la douane Argentine, je sympathise avec Sergio ce qui me permet d'avoir l'autorisation de rouler en Argentine sans assurance jusqu'à la première grande ville. (Normalement, je devrais aller en bus pour régulariser l'assurance avant de pouvoir rouler dans le pays)
Au total nous sommes restés 18h à la frontière !!!
Nous reprenons la route vers San Salvador de Jujuy, en espérant ne pas avoir de contrôle de police pour l'assurance de Léonce...
les couleurs fabuleuses continuent
 Arrivée à Jujuy, nous dormons près du parc et au petit matin, cherchons une compagnie d'assurance.
La première ne peut nous assurer car Léonce a plus de 16 ans (j'ai beau tricher sur mon âge et le sien, elle en a quand même 26!)
La seconde "peut le faire"...mais je retourne tout, je ne retrouve plus la carte grise...!
Le douanier Sergio a du la garder sur son bureau !
L'horreur car sans ce document, impossible d'imaginer quitter le pays, ni de vendre Léonce au Chili.
En accédant à ma boîte mail, j'imprime une copie de la carte grise que j'ai scannée avant de quitter la France, et nous partons au bureau des douanes de Jujuy pour tenter de trouver le téléphone de Sergio.
Grâce aux numéros fournis, je contacte Sergio qui en effet a trouvé la carte grise sur son bureau et me propose de l'envoyer par bus à Jujuy.
Il est 20h30, nous sommes au terminal de bus de Jujuy, à attendre un des 4 bus de la compagnie Balut en provenance de la frontière...

 

La panne....la frontière...la carte grise !
Jamais 2sans3...dit le proverbe, mais là, on commence un peu à saturer mais nous gardons toujours le sourire et notre bonne humeur
Bernard dépense toute son énergie pour trouver des solutions ,Colette reste zen...














Le car arrive finalement, avec mon enveloppe, j'embrasse le chauffeur qui n'en revient pas...



 Nous dormons sur le parking de la gare routière.
Au matin, avant de partir, je vérifie l'état de mes pneus que j'ai prévus de changer à Iquique, dans 1500km, et le constat est flagrant: je dois m'en occuper maintenant.
Direction un garage de pneus et nous changeons 3 des 5 pneus.



 
 Enfin nous prenons la route de Salta dans le but de rejoindre Cafayate, ville réputée pour son Torontes, vin blanc sec fruité...et délicieux;

la gargantua del diablo  (gorge du diable)


Et arrivons le soir à Cafayate, qui se révèle un adorable village où il fait bon se promener.
Colette profite de faire les magasins et moi je me rends à l'aérodrôme, afin de décoller et faire mon activité préférée: échanger des photos contre des caisses de Torontès...
pause gastronomique bien méritée

Bilan: 3 bodegas sur 4 acceptent l'échange et nous repartons vers Cachi (route 40) avec 3 caisses de Torontès qui ne demandent qu'à être bues ! (Loïc va venir à la rescousse !)

Nous partons pour 120km de piste pour rejoindre Salta



 
 
 à bientôt