dimanche 31 août 2014

retour sur Bogota





 Nous reprenons la route direction plein sud
pour rejoindre Bogota















Douchka est si contente de retrouver sa place de copilote et retrouver le rythme de nos arrêts...














...et les enfants curieux qui viennent nous observer lorsque nous nous arrêtons dans les villages











elle a découvert un nouveau sport: elle passe la tête par la fenêtre et essaie de mordre les branches au bord de la route...et elle peut pratiquer cela pendant facilement une heure sans fatiguer !


entraînement d'un pro de patins à roulette
J'arrive dans la région  de Barranquilla où la spécialité culinaire est la "hormiga culona"
en d'autres termes :  "la fourmi à gros cul"
que l'on propose d'acheter en petits paquets de 100gr aux péages...
c'est une fourmi ailée de 2,5cm de long dont on arrache les ailes, on la grille, un peu de sel et hop ...
se vend 20€ le kg !



opération "effeuillage"  (on arrache les ailes...)
 j'ai goûté ! spécial... !
un chef londonien  a vendu l’an dernier une centaine de kilogrammes des fameuses fourmis, la plupart enrobées de chocolat belge ! (ils sont fous ces romains...!)

la route reprend...

rencontre dans un restaurant avec une petite diablotine  (qui me fait penser à Giulia)
 A San Gil, village spécialisé dans les sports extrêmes (rafting, benji, parapente)  je cherche un bureau de parapentistes proposant des baptêmes au-dessus du canyon de Chicamocha,
une vallée  majestueuse de 2 kilomètres de profondeur (plus profond que le Canyon du Colorado)
 et 22,7 km de long où coule le rio Chicamocha;
Je rencontre ainsi Sergio, parapentiste chevronné; il pratique l'acrobatie en compétition et me renseigne un endroit pour voler le soir même;
il me propose également de les accompagner le lendemain matin au site de Chicamocha où ils pratiquent les baptêmes pour les touristes ...
suivant ses conseils, je pars donc rejoindre le lieu renseigné pour le vol du soir;
petit détail:
ces sites de décollage parapente sont forcément des endroits hauts...et donc ça grimpe...et Leonce elle aime pas forcément cela !
Moralité je suis bon pour un dépannage (le 3eme) avec tracteur...


Le matin je rejoins Sergio au site de décollage et Leonce met cette fois de la bonne volonté

Terrain de décollage et aterrissage pour les baptêmes
Je prépare l'aile et le moteur,  et décolle pour survoler ce lieu magique

le parc d'attraction de Chicamocha    (piscine, toboggan, téléphérique, cinéma...)













J'y rencontre David, un australien qui fait son baptême













l'atterrissage est délicat et rude car pour ne pas louper la courte piste, le pilote fait "les oreilles"...et donc ils arrivent vite !
  On sympathise et dinons ensemble, et je reprends la route

"vos paupières sont lourdes, lourdes...."
 Arrivée à Barbosa, région du tejo, je rencontre des jeunes et leur demande où on peut jouer ?

Julian et Angie
Ils m'emmènent chez leur ami Michael dont les parents possèdent un resto équipé d'un tejo.

Ce sport populaire se joue en lançant un disque de métal pesant  700 g à 1 kg, (le tejo), à une distance d'environ vingt mètres, sur une cible carrée d'un mètre de côté


Au centre de la cible se trouve un anneau de métal circulaire



 sur lequel sont placés deux à quatre paquets triangulaires en papier plié, appelées « mechas », qui sont remplies avec de la poudre qui explose lors de l'impact.
une "mecha"

Le but du tejo est de gagner..!!!
 comment?
 en  lançant le tejo et créer une explosion,
l'équipe gagnante se voit payer la tournée de bière par l'équipe perdante ...et ça finit bourré !


c'est physique ( à côté... "les boules"... c'est pour les tapettes !)
La cible est recouverte d'une couche d'argile de sorte que le tejo lancé reste en place.

mon meilleur lancer...











 Douchka a également  assimilé les règles très très vite :

rester sagement assise pendant le lancer pour éviter de recevoir un tejo sur la gueule !
 Et comme je l'ai dit tout à l'heure, les boules c'est pour ...!


Je repars et embarque un auto-stoppeur, Firmin, qui revient au village pour voir sa fille de 2 mois
(cela fait 3 mois qu'il est parti pour travailler dans un cirque...cracheur de feu...pourvu qu'il n'enflamme pas Leonce !)
Je l'imaginais impatient de voir son bébé mais il fait le petit détour avec moi par Villa de Leya, superbe ville coloniale.



un petit vol au-dessus de la place mais beaucoup de vent et je me repose vite.


Firmin est joueur d'échecs.. alors on joue beaucoup
On arrive à Paipa et j'accompagne Firmin découvrir son bébé...
tristes retrouvailles du genre :    "tiens te voilà toi...!"
il semblerait qu'il soit parti en claquant la porte et sa femme a très mal vécu d'accoucher seule
(pourtant tout le monde sait que c'est dur pour l'homme aussi !)
donc lorsqu'il apparaît elle ne veut pas qu'il voie le bébé et elle part aussitôt avec le landeau...
J'emmène Firmin, en larmes,  aux termes de Paipa,


et propose un plan diabolique pour essayer de créer le dialogue...
acheter un cadeau de bienvenue pour le bébé qu'il pourra offrir à sa femme...
Le matin au parc, on retrouve sa femme et le bébé:
le dialogue reste tendu: il a le droit de voir le bébé mais "pas toucher..."

Firmin avec la fille de sa soeur

mais maman pas tout à fait contente...
Les adieux sont prononcés et je repars direction les mines d'émeraude
 (j'ai une commande !)







Sur la route, je passe par Ponte de Boyaca,
 endroit vénéré des colombiens 
car c'est ici que Bolivar a vaincu les espagnols 
et libéré 5 pays d'Amerique latine 
 (Venezuela,Colombie,Panama,Ecuador,Perou)
du joug espagnol, apportant ainsi leur indépendance.

le Ponte de Boyaca, centre de l'affrontement entre les espagnols et l'armée de Bolivar
La route que j'emprunte pour aller aux mines de Chivor est vraiment mauvaise:
ça monte, ça descend, il a plu, de la boue... bref à 5 km d'arriver Leonce bute sur une montée


J'essaie avec d'avantage d'élan... avec les chaïnes...rien n'y fait.
Finalement un bus s'arrête et son conducteur John propose de m'aider;
pas du tout intéressé par de l'argent, lui, c'est le fun qui l'anime...
il sort sa chaine (qu'il a cassé d'ailleurs) et nous tracte pour franchir le passage difficile
















Il ne veut pas d'argent
 mais accepte que je l'invite au restaurant



























Sur la place de Chivor,
 une statue
à la mémoire des indiens qui exploitaient déjà les émeraudes

Chivor est une toute petite localité (2000 habitants)  mais ça facilite les courses...
achat chez le quincailler,  sans descendre,...

Le matin, opération émeraudes... la route est si mauvaise que je prends le mototaxi

il pleuvra toute la journée
L'entrée de la mine
les émeraudes peuvent se trouver dans ces veines de quartz

"je vais être riche..."
Après avoir arraché des roches de la mine, on les ramène à la lumière et en lavant avec un peu d'eau on cherche une couleur verte...l'émeraude.
































A 20 cm, avec les lunettes, je ne voyais rien et j'entendais le guide qui était à 2 mètres de là, me dire
"il y en a 3...!"

Non, finalement, je ferai pas fortune en étant chercheur d'émeraudes...trop bigleux !
Je reprends le chemin du retour;
superbe cascade de 40m

un tunnel comme je n'en ai jamais emprunté :
pas éclairé sur 600m, de la place pour un seul véhicule, trous et boue, eau dégoulinant de partout...


et le retour se fait le long du lac artificiel




Sur la route, un couple de colombiens m'arrête :
Rodolfo et son épouse







 ils vont rendre visite à leur fille vétérinaire

 lui est paramotoriste et a vu mon paramoteur derrière Leonce







on boit un verre et il me donne les téléphones de tous ses copains paramotoristes de Bogota qui vont pouvoir m'aider à trouver un endroit pour Leonce !!! vous croyez au hasard vous ?

je rentre en Europe semaine prochaine;
Bruxelles d'abord où j'ai organisé la réunion de retrouvailles,40ans après, de mes copains de terminale
puis la coupe Icare et la Provence.
Le blog est momentanément arrêté...Indiana part en vacances.
A bientôt (fin octobre)

:-))

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